L’éducation ne peut pas attendre
C’est à « Savane-Entourée», une localité de la commune de Ranquitte (Nord), que l’Américaine d’origine haïtienne Magalie Théodore, dont les racines y sont implantées, décide de construire une école moderne pour former des enfants n’ayant pas accès à l’éducation. Le projet, dont le coût est évalué à environ trois cent mille dollars (US), vise à faciliter plusieurs générations d’enfants en âge de scolarité à avoir accès à une formation de qualité, afin de s’impliquer dans la transformation de leur milieu.
Pour réaliser son projet, la citoyenne américaine d’origine haïtienne recueille des fonds à partir des collectes de fonds tenues dans des concerts organisés depuis quelques années avec des artistes étrangers évoluant dans les « Hampton », à New York. Pour le moment, elle dispose de cent mille dollars qui permettent à son équipe de procéder à la première phase de l’exécution du projet, en démarrant les travaux de construction, explique Magalie, ayant fait une visite des lieux, jeudi 4 octobre, avec une délégation venue des USA. En attendant le support d’autres institutions, des échanges sont engagés pour obtenir l’appui d’un potentiel partenaire, Microsoft, l’un des grands géants du monde travaillant dans la technologie, souligne-t-elle, l’air optimiste.
Magalie Théodore, originaire de cette commune de Ranquitte, entend, elle et sa famille, suivre la trace que son paternel qui avait participé à la formation des gens par le passé. Il avait procédé à la construction d’un établissement scolaire, maintenant non-fonctionnel. Avec cette nouvelle institution, la jeune femme souligne qu’elle veut contribuer à la formation des enfants en suivant de manière adéquate le programme scolaire établi par le ministère de l’Education nationale, mais aussi en ajoutant d’autres éléments qui permettront de standardiser leur éducation à un niveau international. « Nous voulons former des citoyens de demain qui peuvent évoluer partout sur la planète sans aucune difficulté », relate-t-elle.
Magalie Théodore a quitté Haïti dès l’âge de 6 ans pour évoluer dans le pays de l’Oncle Sam. Après avoir entamé des études universitaires, elle travaille depuis une quinzaine d’années pour le plus grand marché boursier de New York (des Etats-Unis d’Amérique) dénommé le « Wall Street », où elle a commencé sa carrière. Là-bas, elle intègre un regroupement qui encourage d’autres femmes à intégrer ce marché, malgré ses exigences. Et depuis quelques années, elle roule sa bosse à la « Société générale », l’une des plus anciennes et importantes banques de la France, mais aussi de toute l’Europe.
Magalie Théodore invite d’autres Haïtiens de la diaspora ou en Haïti à lui emboîter le pas, en s’impliquant davantage à aider à transformer la société à travers d’autres initiatives.
L’Haïtienne engagée préside actuellement une structure appelée « Les amis d’Haïti 2010 », une organisation qui travaille dans le domaine de l’environnement. Composée des personnalités haïtiennes de la diaspora ainsi que des Haïtiens sur place, cette organisation projette de procéder à la plantation d’un million d’arbres dans le pays. Il s’agit d’un projet pilote qui a déjà débuté au parc La visite, précisément à Thiotte, une commune située au Sud-Est d’Haïti.
